dimanche 5 juillet 2009

Un baptême chez les Kazakhs.

Ça implique une heure dans une église, me voilà embêtée: prétendre, m'agenouiller, me remémorer des incantations depuis longtemps enfouie dans ma tête de petite chrétienne baptisée, mais surtout, implorer qui ou quoi au juste?

Ben non, même pas. D'abord, le petit foulard de Madame Ortodoxe, personne ne m'a obligé à le mettre. En plus des Kazakhs, ça jase essentiellement en russe: soulagement! Et finalement, personne ne m'a reproché de ne pas me prosterner parce que personne ne se prosternait! Tant mieux, j'ai donc pu me concentrer sur l'ostentatoire, en déclenchant vers tout partout avec un baptême comme prétexte.

J'ai toujours pensé que les églises étaient toutes des espèces de musées défraîchis, dont on a oublié la valeur. En tout cas, au Québec, chez les Catholiques, c'est souvent comme ça, on a perdu l'intérêt depuis longtemps. En fait, on s'est précipité en dehors des églises lorsque du jour au lendemain, on en a eu ras-le-bol du joug papal.

Ça se limite pas mal à ça pour moi les églises, l'ostentatoire. Le geste rituel est beau aussi, mais il ne représente rien pour moi. Le rituel doit certainement revêtir une symbolique, mais comme elle représente l'invisible, le non-palpable, ça ne vient pas me chercher; le sens n'y est pas.

Parfois, je me demande si ce rituel donnerait un plus grand sens à ma vie, et là, je me mets à penser à John Lennon. Ça me ramène très vite sur Terre. Je ne VEUX PAS qu'on me dise de m'agenouiller, de me sacrifier pour X ou Y, d'être sage et pieuse, mais surtout, je NE VEUX SURTOUT PAS d'un dogme qui m'interdit de questionner, de douter et de contester.

En tout cas, l'endroit était très joli, pas du tout défraîchi.

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