samedi 11 juillet 2009

Montréal, c'est ma maison. Voir cette ville, telle qu'on peut la voir sur cette image prise sur le Pont Jacques-Cartier (ça y vibre beaucoup), je l'ai anticipé, espéré et rêvé des milliers de fois. Lorsque j'entre à Montréal, tout va bien, mais voir Montréal alors que je la quitte, ça c'est une image que j'ai appréhendée des milliards de fois. Toujours avec un pincement au coeur. Je me souviendrai toujours de mon déménagement pour Québec, en 1988, comme un des pires moments de ma vie. Quitter Montréal est toujours douloureux, y retourner, un apaisement.

Pourtant, je ne suis pas une Montréalaise de naissance, comme la grande majorité des gens qui y vivent d'ailleurs. Mais j'ai intégré Montréal à ce que je suis, ou plutôt elle est devenue une partie de moi, même si je la connais mal.

J'ai été partout, j'ai vécu à bien des endroits, j'aurais pu aisément me partir une compagnie de logistique en déménagement et faire fortune avec ça. Très sérieusement. Emballer, déplacer, déballer, oublier, recommencer; j'ai fais ça tellement souvent qu'à un moment donné, je crois que le besoin de me composer une identité forte est devenu crucial.

Je suis née à l'Hôtel-Dieu d'Alma, un lundi 2 novembre 1970 à 8h06. Comme le veux le cliché, je devrais donc être une bleuet enragée, souverainiste chauvine, imbue de son coin de pays, convaincue de son auto-suffisance et de sa supériorité par rapport aux autres coins du Québec, mais dans les faits, je ne suis pas ça du tout. Bien sûr que lorsque j'étais gamine et que je demandais à ma maman si le Lac St-Jean était le plus gros lac au monde, elle me répondait que oui. Mais ici s'arrête l'histoire de ce que ce Lac veut dire pour moi, et du supposé accent que je suis censée conserver toute ma vie. De toute façon, le Lac St-Jean n'a pas eu un énorme impact dans ma vie, jugez par vous-même:

1970-71: rue Levasseur, Alma.
1971-72: coin obscur dont personne ne se souvient du nom à Pointe-aux-Trembles
1972-74: rue P-M Favier, Montréal-Nord
1974-75: ave Mc Naughton, Alma
1975-77: rue Gamache, Longueuil et rue Toulouse, Longueuil
1977: rue Tracy, St-Hubert
1977-78: rue Francoeur, Alma
1978-79: rue Cartier, Boisbriand
1979-1984: rue Provence, St-Léonard
1984-1986: rue Bourdages, St-Léonard
1986-88: rue Pierre-Magnan, Montréal
1988: alors là, ça se corse: rue Pierre-Magnan, Montréal, rue De Jumonville, Montréal, rue Fortin, Montréal-Nord, rue De Bellefeuille, Anjou, pour finalement aboutir au Boul Henri-Bourassa, Charlesbourg, Québec.
1988-90: boul Henri-Bourassa, Charlesbourg
1990-1992: rue Du Griffon, quartier Lebourgneuf, Québec
1992-93: rue Ste-Ursule, Vieux-Québec, Québec
1993-94: rue Benoît XV, quartier Limoilou, Québec
1994-96: rue Saint-Olivier, quartier Saint-Sacrement, Québec
1996-2000: boul Saint-Joseph, Montréal
2000 à aujourd'hui: ici

Donc, le Lac St-Jean représente un gros 10.5% de ma vie, les rives nord et sud de Montréal aussi, Québec, beaucoup trop pour avoir envie de le calculer, et le reste revient à Montréal. En fait, tout devrait revenir à Montréal car cette ville me teint, m'inspire, me détermine, bien au-delà d'une proportion logique.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire