mercredi 8 juillet 2009

Je me rends compte que j'en pince de plus en plus pour l'architecture. C'est une vieille passion retrouvée et renouvelée. Et comme Montréal n'est pas le paradis de l'architecture et du design, comme, genre, style full Berlin, eh bien, on s'émeut comme on peut.

Ici, j'ai greffé un bout de la Caisse de Dépôt, tel que vu de sa cour intérieure. Il s'agit de leur terrasse où l'on peut s'asseoir et manger (et diable, faut en profiter, ça nous a coûté cher ce truc (418m) alors faites comme moi, amenez votre sandwich dans le coin). Bon, c'est pas que la Caisse soit un chef d'oeuvre architectural, mais ce n'est ni réellement gris, ni brun, ce qui est assez exceptionnel au Québec...

Je disais donc que j'y amène mon sandwich (salade en fait) pratiquement tous les midis. De l'intérieur, c'est franchement plus intéressant, mais bon, une photo par billet, c'est ainsi, vous irez voir).

Pour moi, l'architecture, bien que je n'en maîtrise nullement le langage, est un mode d'expression comprenant tout plein de contraintes. Donc potentiellement un énorme défi. Évidemment, la contrainte initiale consiste à ce que ça tienne debout, on s'entend. Mais au-delà de ça, il faut garder à l'esprit qu'un immeuble peut constituer une superbe opportunité de tenir un discours. Contrairement au design, qui lui a des visées bassement mercantiles (achète-moi et pas l'autre à côté), l'architecture elle, perdure; c'est de la pierre, de la brique, du verre. Ça va nous survivre. Ça va témoigner de ce que nous avons été. Faut donc faire gaffe.

Il y a différentes écoles, courants, nul n'en doute. Je ne sais comment on qualifie celui qu'on vit ici, maintenant, mais ça pourrait être des milliards de fois plus enthousiasmant. J'adore New-York, car ça pullule de beaux édifices des années 20. Il y a aussi le courant Bauhaus, également au début du 20e siècle (vachement futuriste avec de belles lignes pures), bien présent en Europe. J'ai aussi vu de magnifiques façades de Otto Wagner à Helsinki, ça donne envie de pleurer quand on pense au brun de l'UQAM...

BREF (trop tard), souvent lorsqu'on construit, on néglige le geste créatif qui peut en émaner, de même que la pensée, l'intention, la subtilité de son créateur. Par exemple, à la Caisse de Dépôt, on se dit que l'architecte a clairement été muselé et que ça devait être une commande que de devoir graver des milliers de mantras sur l'intégrité et autres conneries à même tout le verre que vous voyez sur cette photo. Ou peut-être qu'au contraire cherchait-il à pénétrer le psyché de ses hauts gestionnaires pour leur montrer le droit chemin. Anyway, nous sommes des milliers à n'avoir plus de fonds de pension, donc c'est raté.

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