samedi 5 novembre 2011

HLA-B27.

Scrappe mon quotidien depuis 1996.

Je ne dis pas ça pour me plaindre, au contraire, ça a fini par changer ma vie de façon positive.

HLA-B27 est un état de fait pour moi. Ça ne va pas disparaître si j'en nie son existence. Ça ne va pas non plus s'atténuer avec le temps. Ça ne me donne rien non plus de me taper sur la tête en affirmant que je me fais ça à moi-même.

Certains sont diabétiques, bipolaires; le piège est de s'identifier à son mal, se dire qu'il nous a choisi. Nous vivons presque tous avec une tare qui nous affecte dans notre intégrité physique et/ou mentale. Et ceux qui en sont pour le moment épargnés se demandent bien quel sera leur éventuel gros lot dans la loterie de la génétique.

Qu'est-ce qui déraillera? Saurais-je le gérer? Vais-je refiler cette merde à mes enfants?

Moi j'ai maintenant un antigène avec un nom. J'ai une explication sur mon passé et je sais ce qui me guette si je reste là, prostrée dans mon état de fait.

Ça teinte ce que je suis, certes, mais comme l'humain est une magnifique machine en mode adaptation, j'ai décidé de composer avec.

Si je n'avais pas cette tare qui littéralement m'empoisonne la démarche et m'aveugle douloureusement, je ne ferais probablement pas tant de photos et ne me serais jamais mise à la course. Je n'aurais probablement jamais autant appris à chérir ces 2 passions si on ne m'avait pas tant mis de bâtons dans les roues.

C'est mon pied de nez à HLA-B27.