dimanche 29 août 2010

On fait tous partie d'une équipe.

Que ce soit au travail comme dans les loisirs (ça je crois que mon inconscient vient de piger ça dans une vieille pub de Kit-Kat), nous formons des familles généralement obligées d'individus fort disparates.

Des gens qui ne se choisissent pas mais qui doivent faire avec...

Des mariages forcés.

Rien de mieux qu'un petit tournoi «amical» de soccer à même la grande famille coopérative du crédit afin de découvrir la vraie nature de ses ouailles...

Des gens qu'on côtoient davantage que ses frères et mères vont finalement s'exposer.

Dans un élan physique, dans un appel à la solidarité.

Dans un cri de ralliement scandé inlassablement, dans une tape sur l'épaule.

Parfois dans des reproches. Même chez les mauvais gagnants...

Certains vont tellement prendre ça à coeur qu'on croirait que leur avenir en dépend.

D'autres vont rester en retrait, à attendre que quelque chose leur arrive.

D'autres foncent. Parfois tête baissée, sans trop savoir.

Certains, dotés d'un esprit sportif développé, demeureront modestes même s'ils s'avèrent être nettement indispensables au groupe.

D'autres, cherchant les opportunités à tout prix, sont nettement là pour gagner, négligeant ainsi complètement le groupe.

Certains écoutent, collaborent, d'autres s'imposent en leader, avec ou sans expertise.

De toute façon, c'est toujours de formidables surprises.

Comme chez ceux dont on n'espère rien, qui s'appert être de redoutables alliés.

En ce qui me concerne, comme je me retrouvais franchement perdue à courir dans tous les sens dans ce mystérieux et glorieux jeu dont j'ignore à peu près tout et pour lequel on ne savait trop quel rôle m'attribuer, j'ai fini par pratiquer celui qui me semblait le plus naturel: intimider.

Etre dans le chemin...

L'important c'est d'y trouver son compte, de profiter de cette occasion pour sortir tous ces gens du cadre dans lequel on les insèrent inconsciemment dans le quotidien.

Et puis ensuite, il faut demander pardon très très fort à ses quadriceps...

dimanche 22 août 2010


Bientôt, je vais avoir 40 ans.

Je ne sais pas trop comment c'est arrivé, c'est ainsi.

Bon, crise de la quarantaine d'une milliardième personne qui passe par là? Sûrement.

En fait, du big forty, je m'en tamponne pas mal le coquillard; ma tête, je la vois changer tous les jours. Il ne réside pas là le choc.

Le choc, il est plutôt dans la réalisation du «je ne sais pas trop comment c'est arrivé».

Et merci mille fois à tous ceux qui ont tenté maintes fois de me convaincre que je n'ai pas perdu tant d'années de ma vie et que ce que j'ai vécu, j'avais à le vivre... C'est fort charitable, mais y'a personne qui va me convaincre du contraire: j'ai perdu beaucoup de temps dans ma vie.

J'ai gaspillé. Honteusement. J'ai dilapidé les heures. Big Time.

Toutes ces journées passées à ne pas être heureuse. À attendre que quelque chose se produise ou que quelqu'un arrive. Tous ces épisodes de longues minutes à me faire chier dans une file d'attente ou à m'engourdir l'oreille sur un combiné téléphonique pour des conneries pas importantes.

Toutes ces heures que je ne récupérerai jamais car perdues à angoisser à cause de mon fichu disque dur délirant, digne champion des scénarios catastrophiques à la Canal D.

Toutes ces années gaspillées à mettre des «si seulement» dans toutes mes phrases. Tout ce temps foutu en l'air en pensées nocives à envier les autres.

Si je me mettais à tourner la page et à vouloir oublier combien j'ai perdu de temps, ça ne me rendrait pas plus sereine.

Mais endormie? Si.

Anesthésiée? Encore plus.

Je préfère rester en colère et me cogner régulièrement la tête dans un mur afin de me rappeler que le temps presse.

Je préfère vivre ma vie comme si elle n'avait pas de lendemain.

Là au moins, je sais que je suis en train de vivre.

Les regrets, j'en aurai quand je serai morte.

Tous les jours où je me botte le cul à me rappeler que je suis vachement privilégiée d'être encore là, la vie me gratifie de petits moments de grâce. Là encore, je sais que je suis en train de vivre.

Dès lors, je ne gaspille pas. Je deviens hyper-consciente de tout ce que je suis capable d'accomplir. Hyper-consciente de tout ce que je peux aller voler au temps qui passe pour aller me le tatouer dans le compartiment des souvenirs qu'on sait éternels.

Oui, bon je n'ai pas une once de patience et je peut être franchement désagréable mais c'est ma fucking vie.

Ce n'est pas le compteur de quelqu'un d'autre qui défile.

mercredi 11 août 2010

Les voyages ne forment pas que la jeunesse.

Elles forment le caractère aussi. Et pas seulement celui de la jeunesse.

Voyager, c'est s'adapter.

Quitter une zone de confort, une habitude, la formule rassurante et éprouvée d'un mode de vie quotidien pour aller se déstabiliser plus loin.

Comme ça, alors que c'est pas nécessaire.

Par curiosité.

Pour tuer l'ennui (certains disent pour changer le mal de place, mais d'après moi le mal est immuablement situé dans notre tête, donc ça ne sert à rien de cumuler les kilomètres).

Pour se trouver ailleurs. Ou se révéler à soi-même. C'est en fait un peu la même chose dans ce cas-ci.

Si vous voulez savoir de quel trempe vous êtes faits, partez en voyage.

Et si vous voulez savoir quel genre de compagnon vous êtes réellement, amenez quelqu'un avec vous.

Rien de bien exotique n'est d'ailleurs requis.

Pour nous, la simple terrasse Dufferin du Château Frontenac une pluvieuse nuit d'été nous a amplement suffit.

Suffit pour constater que nous étions des êtres de compromis.

Suffit pour voir la magie partout.

Suffit pour observer que notre bonheur tenait dans peu de choses vraiment.

Dans la découverte. Dans notre liberté.

On grandit en voyages. Même si parfois des choses se cassent. Même si parfois le moins gracieux se révèle. Les mécanismes de défense se mettent en marche. On observe ses congénères d'un autre monde et ceux-ci s'empressent de nous renvoyer en plein visage ce qu'on cherche à ignorer ou oublier en soi.

On perd nos repères. L'intimité prend le bord. Si on partait dans l'espoir de fuir quelque chose, c'est précisément là que ça nous rattrape.

C'est dur voyager.

Et pas seulement physiquement.

Je veux dire que c'est confrontant.

Et c'est très bien ainsi.

Mes premiers voyages furent catastrophiques. Je n'y étais pas.

Puis, j'ai compris que la sécurité était ailleurs que dans l'odeur familière d'un oreiller.

Je peux maintenant être heureuse ailleurs puis ravie de retrouver ma tanière.

Je peux maintenant faire les voyages autrement que dans ma tête.

lundi 2 août 2010

La passion.

C'est le désir irrésistible de montrer un ré. Ou un fa.

Ça fait sourire, comme ça, pour rien en particulier.

Ça nous dérobe du temps sans qu'on y consente vraiment.

Ça nourrit, ça garde en vie.

Ça sauve la vie.

C'est vachement beau à regarder.

Ça ranime le meilleur en soi.

Ça donne envie. De tout et de n'importe quoi.

Tout de suite et tout le temps.

Ça fait bouillir le sang dans les veines. Ça fait jaillir l'adrénaline.

Ça donne chaud, ça étourdit.

C'est le piment de la vie. C'est être en vie. C'est LA vie.

Heureusement pour moi, c'est contagieux.