mardi 26 avril 2011

Et parfois il me dit:

puis là, ça devenait plate, alors je me suis dit «ok, je me réveille là».

Autant d'homo sapiens que d'expériences oniriques possibles. Mais j'avoue que ça c'est du contrôle monsieur.

Je n'ai jamais saisi cette demi-mesure du sommeil. Je dors ou je ne dors pas.

Mais certaines gens arrivent à flotter entre les deux mondes.

Ou y restent coincés, c'est selon l'agréable de l'expérience.

J'ai un ami qui m'a raconté s'être levé un matin, s'être douché, rasé, nourri et c'est seulement lorsqu'il franchit le seuil de sa porte qu'il se rendit compte qu'il n'était que 4h quelques du matin.

Je le trouve bien fascinant ce monde où nous ne sommes plus. Ce monde où l'on se réfugie complètement dans notre tête. Ce monde où l'on devient une grosse masse inerte, complètement atone.

Ce monde où une bête complètement farouche nous gifle avec n'importe quoi. Lorsqu'elle nous flanque en pleine poire tout ce qu'on nie ou qu'on souhaite oublier. Lorsqu'elle joue de symboliques embarrassantes ou douloureuses pour nous confronter ou nous forcer à accepter l'évidence.

Lorsque la bête nous offre un maelström d'anecdotes domestiques semi-digérées qui font en sorte qu'on se réveille hilare devant tant de conneries.

Ou lorsqu'on se réveille épuisé d'avoir colporté des heures durant toutes nos obsessions du moment.

Ou en larmes, exposé à trop de cruauté.

Ou cruellement seul, après de fabuleux ébats inachevés.

bonne nuit, si jamais ça vous repose.

vendredi 22 avril 2011



J'aime infiniment cette ville.

Il n'y a que coincé entre son President Kennedy et son de Maisonneuve qu'on peut entendre sa descendance, ivre de joie, gueuler «come on and swing, it's free!».

Mon Montréal est une cité d'électrons libres.

Rire à s'en défoncer les poumons, swinger comme s'il n'y avait pas de lendemain, au risque de finir écrasé sous un char.

Dans mon Montréal sale et puant, froid et malfréquenté, l'art est dans la rue, livré à celui qui veut bien en abuser.

Un piano, un xylo, une guitare, ça dépend où on s'asseoit.

C'est juste génial, livré sans cérémonie à tous ceux qui sont encore capables de sourire devant des étrangers.

dimanche 17 avril 2011


3 min avant de déclarer forfait aux demandeurs de crédit, la voici qui surgit violemment de nulle part; j'ai cru que c'était mon voisin qui me lançait une boule de papier.

Elle devait probablement être dans mes cheveux. J'ai dû la ramener de ma virée dans le Vieux-Port sur l'heure du dîner.

Vous savez ces virées euphorisantes qu'on se permet lorsque le fond de l'air n'est plus aussi froid, lorsque le soleil est à son zénith et qu'on se dit que ce serait une occas en or de couper la journée de boulot en deux?

Elle est était toute petite, davantage ronde qu'ovale.

Je la soupçonne d'être une acariphage car elle ne décollait plus des fentes de mon clavier.

Rien d'écarlate. Quelques points noirs seulement.

Une esquisse de coccinnelle pour une esquisse de printemps.

Allez, profitez. Je vous annonce la saison des bourgeons et de la bouette.

Ouais bon je sais, c'était le mois dernier. Mais là, ça paraît.

lundi 4 avril 2011

Une petite carte postale directement de Georges-Vanier juste pour vous.

Bande de chanceux.

Des textures, des formes, des ombres, de la profondeur de champ, des angles.

Aussi, une petite surprise en coin afin de démontrer l'immensité du site.

C'est tout.

Bonne nuit.