mercredi 12 octobre 2011

Je suis narcissique.

J'aime l'image. J'aime les faire, j'aime en être.

De les faire, j'apprécie spécialement le fait que ce soit ma vision.

Je sais pourtant bien que ma vision m'est propre et que même si j'ai voulu communiquer une émotion précise en créant une image, je ferai patate 9 fois sur 10 sur l'empreinte qu'elle laissera en vous.

Si elle en laisse une, bien entendu.

D'en être, j'aime le regard de l'autre posé sur moi. Par contre, quand j'en vois le résultat, j'ai toujours l'impression de reluquer une étrangère. C'est comme se voir à la télé, c'est en général une douche froide. Tout mes tics et grimaces ressortent dans cette vision que je n'ai pas pu manipuler.

En être comme ici dans cette image que j'ai entièrement façonnée est réconfortant. Ça me conforte dans l'image que je crois projeter alors qu'en réalité, je n'ai absolument aucun contrôle sur l'impression qu'elle vous laissera.

Je suis brin exhibitionniste aussi finalement...

Je suis obsédée par l'image.

J'adore aller creuser sous l'apparat que vous montez pour le public de votre quotidien afin de vous déshabiller jusque dans ce que je perçois être votre essence.

S'incarner volontairement dans l'image de l'autre demande beaucoup de guts.

J'en profiterai donc pour remercier tous ceux qui se sont livré à mon objectif.

Avec ou sans leur permission...

lundi 10 octobre 2011

Dis-moi quelque chose de gentil puis ignore-moi 3 jours.

Trouve tous les prétextes du monde pour te montrer la tête pour ensuite te faire désirer indéfiniment.

On dirait qu'en amour, il doit toujours y avoir un vainqueur.

Un des deux qui se croit convaincu d'avoir les meilleures cartes et qui se donne conséquemment le droit de torturer l'autre à l'aide de sous-entendus vagues, de phrases clés dans des discours anecdotiques, de situations hypothétiques drôlement de contexte.

Juste de quoi déstabiliser l'adversaire.

Et l'inquiéter un peu.

Parce que disons-le clairement: l'amour, c'est de la stratégie.

Montrer juste un peu son jeu.

Rendre l'autre nerveux en lui bouffant quelques pions dans le dessein ultime de venir se coller sur sa reine.

Le piéger, l'ensorceler.

Le titiller.

Rêver de la capitulation sans jamais savoir où et comment elle viendra.

La capitulation de l'autre, bien entendu.

On ne dit pas une «conquête» pour rien.

Parfois, j'en ai marre de jouer.

J'ai juste envie de lancer le damier par terre, de déclarer forfait et de poser ma tête sur son épaule.