vendredi 27 mai 2011

Quand on a trouvé une passion, on s'y accroche comme s'il n'y avait pas de lendemain.

On s'y cramponne comme si c'était la seule bouée au milieu de l'océan.

Quand on en parle en ayant «toujours», «jamais», «plus» et autre «tout le temps» au bout des lèvres, c'est qu'on vient de trouver de quoi nous garder vivant.

Alors on se met à en manger, en rêver, en obséder, en jouir, en languir.

On en pleure de bonheur, en sourit sans raison.

Ça devient une récompense, un besoin, un exutoire.

Si par bonheur on a trouvé quelqu'un pour la partager, nous n'avons alors plus besoin de recourir à ces mots si imparfaits pour expliquer combien ça contamine notre âme toute entière.

dimanche 22 mai 2011

Tout à l'heure dans le miroir, je ne me suis pas reconnue. Le regard ne m'était pas familier. Une lueur n'y est plus.

Hier, j'ai tué un rêve, j'ai décidé d'enterrer une relation rêvée.

Une autre.

Pendant la nuit, j'en ai rêvé bien entendu. C'était beaucoup plus souffrant dans ma nuit, probablement justement parce que cette relation rêvée n'est jamais sortie de ma tête.

Elle prenait tout l'espace disponible dans mon disque dur, ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle n'envahisse aussi mon monde onirique.

Dans tous les cas, elle est toujours demeurée immatérielle mais oh combien nourrie.

Il y a ma vie, la vraie.

Mais il y a toujours aussi ma façon de fantasmer celle-ci.

J'ai finalement réalisé que je ne vivrai jamais complètement à fond tant que je chercherai à faire plier ce qui est plus puissant que moi.

Les seules choses que j'arrive à provoquer sont celles que je contrôle méticuleusement dans le confort de mon monde imaginaire, cette prison rassurante où tout est familièrement prévisible.

Mais là je vais me faire violence et non seulement secouer le tapis mais bien le foutre au poubelle. Sans savoir si c'est une bonne idée ou une horrible défaite. Sans savoir si c'est le début d'une nouvelle liberté ou la mort d'une quête de quelque chose de beaucoup plus grand que moi.

Je ne sais pas si c'est le bon chemin à prendre, mais peut-être que si j'arrête de nier la présence de cette roche, j'arrêterai finalement de trébucher dedans?

mercredi 4 mai 2011

Et si j'ai pas envie qu'on me voit?

Si je n'ai momentanément pas envie d'exister pour personne?

Si je veux être toute seule dans mon univers?

Je fais quoi du jerk à la caméra infra-rouge?!

Il croit se donner le droit de ne pas être violé dans son intimité, pourquoi diable vient-il harceler monsieur piéton?

Je m'en tape de ton cinéma maison! Achète-toi une plus grosse police d'assurance!

Pourquoi ne puis-je pas juste m'en foutre du jerk à la caméra infra-rouge?

Pourquoi la révolte est-elle toujours là? L'agression ressentie?

C'est les gens qui m'épuisent ou c'est moi?

Et si j'étais dans votre tête à vous, est-ce que ce serait plus reposant? Ou est-ce qu'au contraire on m'aurait déjà avalée tout rond?

Est-ce que je me méfie trop? Ou pas pour les bonnes raisons? Des bonnes personnes?

Est-ce que je passe à côté d'une tonne de choses fantastiques parce que je vois des caméras infra-rouge partout?

Et si je n'étais pas blindée, ce serait plus simple?