mardi 30 juin 2009

Ça vous arrive parfois de vous coucher par terre et de regarder le ciel? Ou ça fait si longtemps que votre enfant sommeille qu'il est devenu un banlieusard en vacances à Cuba????

Lorsqu'on veut garder bien frais, bien vif à l'esprit une image ou un souvenir précis et qu'on ne veut pas être perturbé par des pensées opportunistes, polluantes et envahissantes, ben, on regarde le ciel.

Y'a les bouts d'arbres, ultimes attaches au monde terrestre, ensuite, on s'élève et on scrute dans le 90 degrés et c'est parti! On est là-haut, beaucoup trop loin pour revenir; il n'y a alors plus un chien qui vous lèche la face ou un gamin qui crie pour vous ramener.

C'est tellement invitant en plus, on a juste envie d'aller presser les grosses ouates pour voir ce qui se cache derrière. Un coup rendu là, ben on flotte, on devient nous-mêmes gazeux. On jette un petit coup d'oeil en bas et on trouve le tout pas mal pathétique. Regardez-les donc tous, ces milliards de fourmis, en train de s'affairer à n'importe quoi de vain...

Bon, moi je ne redescends plus; à quoi je pensais donc??!!

lundi 29 juin 2009

Qu'est-ce qui frappe à première vue? L'immensité? La belle journée? Le métal qui fend le ciel?

Bien sûr qu'on peut a priori y voir le génie québécois, cette absence totale de modestie et d'humilité qu'il nous arrive trop rarement de déployer avec de tels projets titanesques.

Je vais être un peu plate cependant car ce qui m'a frappé et forcé à déclencher (je vous jure, c'était au-delà de ma volonté), ce sont les lignes. Quand je regarde toutes ces lignes, je ne sais plus où regarder. C'est comme un chaos de lignes diagonales qui mène vers une continuité horizontale qui elle semble sans fin, un peu comme les frontières du Québec.

Moi, ça me désoriente, je m'y perds. La tête dans le ciel à regarder ça et je ne sais plus où je suis. C'est déconcertant, monumental, effrayant; même le ciel sait plus où se mettre... C'est immense et colossal, un «juste pour nous autres» bâti à mains d'hommes dont les limites de l'ambition allaient au-delà des rêves les plus cinglés. C'est définitivement un pays en tout cas. Un beau pays qui donne dans la démesure occasionnelle.

Finalement, c'est bien notre Québec que je vois dans cette orgie géométrique.

dimanche 28 juin 2009

Quand j'étais gamine, j'adorais devoir aller dans le métro. Lorsque je vivais à Longueuil, St-Hubert ou Boisbriand et que ma maman me traînait dans la grande ville, ça m'impressionnait vachement. De plus, on se tapait la ligne jaune ce qui faisait en sorte que je croyais que toutes les stations étaient sous le niveau de la mer et que ça prenait toujours une éternité pour se rendre à la suivante.

Je collectionnais les transferts de métro, vous savez ces bouts de papier longilignes et grisâtres en voie d'extinction, avec une heure et un nom de station??? Je me rappelle aussi que les adolescents faisaient des blagues sur le texte qui figurait jadis à l'endos de la correspondance; on devait remplacer chaque "correspondance" par "prostituée" et c'était censé être hilarant.

Adolescente, j'allais régulièrement passer des après-midis complets à visiter des stations. J'étais plutôt solitaire, et donc ça me convenait. Pourtant, c'était avant les baladeurs et la ligne bleue et néanmoins, ça me comblait. Je regardais les gens, le design des bancs à chaque station. J'adorais par-dessus tout l'ODEUR du métro. C'est d'ailleurs toujours aussi évocateur pour moi; c'est comme sentir la pitoune qui flotte dans le Lac St-Jean, ça me ramène à des moments précis.

Il y a d'abord le souvenir de mon premier copain qui s'amusait à se promener entre les wagons à travers les portes frontales (ce qui est prodigieusement interdit) et dieu que je le trouvais rebelle! Y'a aussi ma première cuite, assise par terre, de peur de me vider partout si je reste debout. Puis le souvenir précis d'avoir attendu 45 minutes au métro Atwater, à me demander pourquoi on peut bien vouloir se suicider. Puis y'a l'anticipation qui me gagnait à chaque fois que je débarquais au métro St-Laurent pour me précipiter chez Dutchy's Record Cave à me demander quel nouveau vinyle de musique de fuckés j'allais bien pouvoir me procurer cette semaine-là. Je n'oublierai pas non plus le métro Viau dont la 132 faisait un 180 degrés avant d'embarquer sur Pierre-de-Coubertin pour me ramener dans mon St-Léonard lointain. Mais surtout, y'a le souvenir marquant de m'être perdue à la Station Champ-de-Mars, toute seule à 9 ans, avoir paniqué, m'être calmée pour ensuite me rendre compte que j'avais juste pas pris la bonne direction et avoir ensuite été très fière de moi. Ouf, j'ai détesté la station Champ-de-Mars pendant longtemps... Elle me donne encore des palpitations à l'occasion...

J'aime profondément notre métro mais je déplore de ne plus pouvoir y passer des après-midis comme avant. Trop de monde. Parfois, l'envie me prend de m'y remettre, mais ce n'est envisageable qu'un dimanche après-midi où la fréquence de passage des trains est très faible.

Mais l'odeur est toujours là.

samedi 27 juin 2009

D'où diable vient la ceinture?

Elle date de l'Âge de Bronze, donc oubliez le nom de son inventeur, appelons-le "Eung". Mais qu'en dire d'autres?

Elle n'a pas été l'apanage des femmes à toutes les époques. Les skateurs eux, préfèrent les lacets pour ne pas se blesser davantage en tombant. D'un point de vue militaire, elle a toujours revêtu une importance capitale. La ceinture de sécurité a été inventée par Gustave Désiré Lebeau, un Québécois dans le Canada de 1903.

Personnellement, j'ADORE les ceintures (j'adore aussi foutre des mots en majuscules au milieu de nulle part). Celle illustrée, que je viens de me procurer, est particulièrement rutilante parce que neuve. Je crois qu'hormis son utilité vestimentaire, elle sert essentiellement à mettre l'emphase sur la mi-corps (y'a qu'à voir le bling-bling de certaines d'entres elles, sur des... robes??!!). On peut aussi penser à la cravate qui pointe vers vous savez quoi... Bon, je m'égare encore...

Ça me fait penser qu'il existe un code précis sur la façon de se ceinturer selon que nous soyons une femme ou un homme. Les femmes doivent pointer vers la gauche (ah ces femmes diaboliques et la gauche...). Je me rend compte que j'ai toujours pointé vers la droite, ce qui me semble naturel pour une droitière, et ça ne questionne pas pantoute mon identité sexuelle. Je suis en fait certaine que la majorité de ces dames font la même chose. Je crois qu'on est censé adopter le même principe avec les manteaux unisexes boutonnant des 2 côtés, y'a aussi les appelations "chemises" ou "blouses" à adapter en fonction de votre taux d'oestrogène; anyway, tout ceci est vachement codifié et compliqué. Fuck les conventions; on se promène pas tout nu, c'est déjà ça de gagné, non?

Ouf, tout ça parce que j'adore le mode macro de ma PowerShot SD1000...

vendredi 26 juin 2009


Bon, ce soir, je me sens un peu creepy, alors j'ai choisi une photo vaguement creepish (oui, je sais j'invente des mots et je parle trop franglais, mais m'en fous). Mais j'adore la lumière dans celle-ci. A une autre époque, on aurait trouvé que ça pouvait faire un beau clair-obscur, un peu comme dans les Enfants du Paradis (http://www.youtube.com/watch?v=h62h_RrcrYc) (allez, gâtez-vous, c'est très corny, et en plus, Arletty y parle de lumière).

Ça vous arrive souvent de vous émerveiller de l'effet de la lumière sur les gens? Moi, si. C'est drôle, je viens de réaliser qu'hier je parlais de soleil, et là, je vous parle de clair-obscur. Humm.

Étonnement, je trouve que la pénombre me donne quelque chose de très solennel. Bon, ce n'est qu'une expérimentation mais le trouble sans fin qu'on aurait eu à produire cette image à l'ère argentique, je vous dis pas. J'ai vu des photos où le contraste était si intense entre un éblouissement de lumière sur un bout de peau et sa puissante ombre avoisinante que l'on n'arrivait pas à distinguer la partie du corps photographiée. Impressionnant!

Métaphoriquement parlant, on pourrait même se laisser aller à dire que la lumière, lorsqu'elle nous crève, nous change irrémédiablement.

Faites donc gaffe face à la lumière, elle pourrait changer votre perception de la vie.

Ce texte est atrocement décousu, je devrais vraiment aller dormir.

jeudi 25 juin 2009

Le soleil.

Pesant, chaud, lourd, collant, étouffant, mouilleux; plus souvent qu'autrement, je le trouve TROP. Vite de l'eau, de l'ombre!

Ici, par contre, il opère sa magie. Il teinte tout ce qu'il trouve, il nous envahit, il est bienfaisant (bon, la clim dans une bagnole, ça aide, c'est clair). Il nous rayonne dessus mais surtout il nous rayonne dedans, le vlimeux. Et si on le laisse faire, il lui arrive de se pointer dans les endroits les plus innatendus.

Il ne demande que ça en fait, nous faire irradier, mais au figuré s'entend. Bon, vous aviez compris. C'est cette maudite grosse boule jaune, elle est en train de me rendre débile et lyrique...

mardi 23 juin 2009


J'adore cette image.

Même en cliquant sur le déclencheur, on ne sait jamais vraiment à quoi s'attendre tant qu'on ne s'est pas franchement arrêté pour en décortiquer le sens.

J'aime sa texture, son flou, ses couleurs, sa lumière et son mouvement, bien sûr. La symbolique qu'elle appelle: on y marche visiblement vers quelque chose. Le pas y est décidé, déterminé; c'est comme ça qu'on devrait toujours marcher dans la vie, même si on ne connaît pas nécessairement l'issue de notre marche. La marche en elle-même est une finalité ici.

Visiblement, des milliers de pas ont auparavant foulé ce sol, chacun racontant une aventure différente. Tout cela est très fabuleux.

dimanche 21 juin 2009

Bon, ben, ce sera la première.

Vous êtes avertis d'emblée, ce sera parfois comme ça, vous ne saurez pas trop à quoi vous êtes confrontés. Vous pouvez toujours tenter de deviner, mais là n'est pas le but de l'exercice. Laissons à l'occasion de côté l'idée de la photo comme reflet de ce que l'oeil capte, car ça peut aller infiniment plus loin. Pourquoi pas ce détail qu'on ne prend pas le temps de voir? Des gros bateaux, ça va, on en revient vite. Mais le zigzag que j'y ai vu ce soir-là, aux pieds des gros bateaux, lui, grâce à Canon Power Shot SD1000, il perdure. Et c'est beau, simple, et sous nos yeux, constamment. C'est un peu de la magie.