dimanche 5 juillet 2009

Mon vélo et son ombre (photo poche de mon cell). Ce samedi, 11h55, angle Pie-IX et Notre-Dame. La nuit est fraîche et tous les chats sont gris.

Je suis seule. Comme j'ai parfois de la difficulté avec ce concept, et que je cherche à tout prix à éviter la complaisance dans quoi que ce soit de pitoyable, j'enfourche mon beau vélo dès qu'un présage de complaisance se fait sentir.

Moi et mon vélo. Comment décrire cette relation??? Il ne s'agit même pas de moi sur une mécanique, ce n'est pas non plus une bête sensation de liberté gna-gna; c'est infiniment plus fort que ça.

C'est tellement devenue une seconde nature avec les années. C'est fusionnel. Je SUIS mon vélo. On se sied l'un l'autre. Il est beau et je l'aime. On fait tout et on va partout ensemble. Il est toujours là à m'attendre. Quand je dois prendre un autobus, je reluque les cyclistes dans la rue avec un pincement au coeur et une grosse culpabilité.

On se comprend. Il se plie à mes mouvements, encaisse ma brutalité, ma fougue, ma témérité. Pour lui témoigner mon amour et ma reconnaissance, je ne le laisse que dans les mains de vrais amoureux des vélos, ne serait-ce que pour la moindre crevaison. Il ne mérite rien de moins que cela.

C'est mon grand complice; on va au bout de tout ensemble.

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