dimanche 9 août 2009

Peu importe où votre oeil s'égare dans cette image, il va invariablement revenir au même point. C'est plus fort que vous, c'est pas votre manque de volonté, c'est votre cerveau qui quitte le pilote automatique et qui prend des initiatives. L'idée étant que bien que j'eusse déclenché au coin de de Maisonneuve, votre oeil lui est déjà rendu au coin d'Ontario.

Si j'avais dessiné cette image, on parlerait d'un point de fuite, en photo, on va juste dire de la perspective... Bon, bon, je cesse d'étaler ma superbe, sinon je vais visiblement vous perdre...

Tout ça pour vous parler de la nuit, encore. Son dépouillement permet de finalement libérer sa tête de tous les dérivatifs diurnes. Plus de gueulards, de traffic, de trottoirs encombrés, de gens qui vaquent... La nuit venue, on peut jouer à l'ermite qui fait le plein sensoriel.

J'imagine que beaucoup d'artistes s'éxécutent la nuit. C'est certes le moment le plus propice à l'exaltation des émotions, au bouillonnement des idées. Votre blogueuse-photographe toute-dévouée (bon, pas vraiment) a définitivement adopté la noirceur comme moment pour se commettre. Je sens que c'est précisément lorsque les yeux me piquent que je vais être à mon meilleur; ce doux instant précédent de peu celui où je vais m'écrouler, espérant ainsi avoir complètement épuisé les batteries de mon maudit hamster...

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