samedi 21 novembre 2009

Je ne vivrai jamais en banlieue. Je flétrirais sans toute cette créativité pour m'entourer, me combler, m'émerveiller. L'humain sait donner dans l'ingéniosité lorsqu'il se doit de s'adapter; n'est-ce pas là l'essence même des grands centres urbains que d'être de grosses ruches fonctionnelles???

La banlieue me semble la pire des hérésies: sacrifier nos terreaux les plus fertiles à des milliers de piscines hors-terre. On devrait cesser de s'étaler. Assumer que de s'être multiplié à outrance implique des responsabilités. Cesser d'exiger le beurre et l'argent du beurre. Vilipender une grande métropole qu'on dit sale, bruyante et dangereuse après s'y être grassement diverti pour ensuite retrouver une quiétude toute relative au bout d'une autoroute??? C'est pas sérieux...

Et voulez-vous bien me dire ce qu'on pourrait exiger de plus? On a un métro avec de l'art dedans!!! Une grosse chenille pneumatique bleue filant infatigablement dans son long tunnel orgiaque de vitraux, de céramiques, de photos, de pictogrammes.

La ville c'est des milliers de visages, de textures, de reflets qui m'essoufflent tellement c'est riche. Des milliards de petits moments de grâce. C'est un univers sur lequel je n'arrive absolument pas à avoir d'emprise tellement il est plus grand que nature. La ville me dépasse, me confonds.

Il y a toujours dans un petit racoin de cette belle cité une trace de son génie humain. Une trace de sa détresse, sa débrouillardise, son impatience, sa folie, sa révolte, sa tendresse.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire