dimanche 8 novembre 2009

Comme j'en ai cruellement manqué ces derniers mois, j'ai récemment décidé de faire preuve d'un peu d'empathie pour mon chat. J'ai cru qu'il serait bon d'embrasser son point de vue sur la vie. De pousser l'empathie jusqu'à me mettre dans ses pattes poilues. De voir les choses à travers ses gros yeux jaunes.

J'ai donc pris mon Canon Power Shot SD 1000 et je me suis couchée à plat ventre au sol. Et là vous en observez le résultat.

Vous vous demandez encore pourquoi le chat domestique a un tempérament nerveux???

J'ai pris des dizaines de clichés révélant mon appartement comme je ne l'avais jamais vu auparavant. Ce fut captivant pour la bipède en moi!

C'est très laborieux que de tenter de se mettre dans la tête des autres (bon, peut-être pas tant dans celle d'un chat). Et inconfortable. Il faut savoir faire un reset sur ses schèmes de pensée, ses valeurs, ses croyances et sincèrement être prêt à s'effacer, à s'oublier ne serait-ce qu'un instant.

Oui je sais j'abuse du mot reset...

J'ai un ami qui est fabuleusement champion là-dedans. Tu lui décris deux ou trois de tes interactions avec un individu dont il ignore tout a priori: il te le révèle comme s'il s'agissait de lui. Il est carrément dans sa tête, comme un personnage d'un roman qu'il aurait écrit. Il a rapidement saisi toutes les motivations, toutes les failles de l'Autre. Tout s'imbrique, tout devient clair.

Alors lorsqu'en plein désarroi parce que tu ne sais pas trop ce qui t'es arrivé avec l'Autre, eh bien c'est vachement réconfortant. Tu peux enfin comprendre, finir le chapitre et fermer le livre.

L'empathie c'est un muscle. Et nous ne sommes visiblement pas tous des athlètes.

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