mardi 1 juin 2010

Des petites machines à boire du lait qui très vite deviennent des humains.

Il faut les remplir tant qu'ils nous laissent faire.

Mais pas que de lait-là...

Bientôt, ils perdront leur potelé et devront nous porter à bout de bras.

Il faut faire en sorte qu'ils en soient capables. Et dignes.

Profiter de cette matière première et la gaver d'idées, leur faire exploser la curiosité.

S'assurer de déposer toutes les armes à notre disposition dans leur cerveau déjà disproportionné afin de faire germer un sens critique.

Etre là lorsqu'ils se pèteront la gueule, pour le debriefing.

Les laisser se péter la gueule.

Les laisser frayer avec le vrai monde au milieu des vraies affaires.

Les écouter, d'une oreille toujours néophyte.

Se laisser surprendre, déstabiliser par tout ce qui s'avère bouillonnant en eux et jusque-là insoupçonné.

Accepter la distance qui s'installera, irrémédiablement.

La pudeur. Les secrets.

L'individualité.

Aujourd'hui, j'ai appris qu'une compère devait composer avec un diagnostic médical dégénératif et fatal pour son fils de 7 ans.

J'espère que la vie lui fera au moins le cadeau de toutes ces belles étapes à franchir.

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