samedi 5 juin 2010

Peu importe ce qu'on prétend ou s'imagine, on espère tout le temps l'amour.

«Je ne recherche pas ça, je ne veux pas ça, je ne suis pas prêt, je ne veux rien de compliqué»...

On se croit. Et c'est ça le pire, car nous sommes sincères dans notre déni.

On ne veut pas admettre qu'on va en souffrir, croyant ainsi l'éviter en en niant le désir.

Nous sommes des bêtes de culture, ayant depuis longtemps réglé leurs impératifs de survie, désormais pris en embuscade par l'amour.

On peut raisonner l'absence dans notre vie de la grosse maison-chien-piscine-foyer, des 3 gamins formidables ou de la carrière flamboyante, mais on ne peut absolument pas renoncer à l'amour.

Etre toxique, endurci, trop vieux pour ça, pfttt...

Et là, je veux citer ami sous contrat:

(...) un des plus grands plaisirs dans le fait de tomber en amour, c’est de se faire surprendre au détour, sans s’y attendre, sans faire des pieds et des mains, sans chercher à se conditionner à être en amour… Alors pourquoi se mettre de la pression ? (...) Il faut dire qu’il y a un côté social à tout ça : la vie à deux est très valorisée… TRÈS valorisée, c’est présenté comme un pré-requis au bonheur, une condition non-négociable pour être « entier ».

J'adorerais être surprise ou foudroyée par l'amour comme dans les films mais je sais pertinemment que ça ne m'arrivera pas, étant beaucoup trop conditionnée à tenter de le provoquer partout...

J'ai décidé d'assumer le côté profondément masochiste de cette quête dont les profonds sables mouvants nous engloutissent constamment.

Tout dans cette quête fait mal: son bonheur tranquille dont on sent la passion s'étioler, se remémorer combien on y aspire lorsqu'on ne l'a pas, se péter la gueule à se l'imaginer naissant, le perdre...

C'est le grand paradoxe: ça nous garde en vie et ça va résolument nous achever.

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