dimanche 23 mai 2010

La vie est fucking fabuleuse, j'espère que vous le savez.

Sinon, je vais vous le rentrer dans le crâne, une fois pour toutes.

Pas encore débarquée de M. Orléans Express que déjà le ciel me livrait ses effets spéciaux. Je crois que c'était un gros X pour me dire que ce serait marquant. Tel un adolescent attardé qui gosse un «Dumb Ass was here» dans la rampe de bois de la file d'attente du manège, j'étais là, à ce moment-là, le ciel marqué pour moi.

Oui, oui, pour moi.

Pour moi parce que j'étais disposée à voir le magnifique.

Dans le magnifique des nuages sur la 20 qui m'ont fait chialer tellement c'était beau, à l'aller comme au retour. Des masses gazeuses, dans l'infini de ce que l'oeil arrive à capter, flottant, sans logique, au milieu du ciel. J'avais juste envie de défoncer la fenêtre pour en capturer un, constater sa douceur apparente puis le tordre pour dégorger ce gros kleenex de toute son eau.

Dans le magnifique de mon refuge/cocon musical, recroquevillée dans mon siège, la tête rivée au ciel, des heures durant, inconsciente du passager à côté de moi, en transe via toutes ces notes extraordinaires, toutes ces ambiances que mes écouteurs baladent d'un côté à l'autre de mon cerveau; je me regagne dans ma bulle, comblée par une indomptable envie de vivre toutes mes émotions en montagne russe, dans un très grand silence pudique.

Dans le magnifique de ma reconquête d'un vieil ami pas vu depuis au moins 15 ans, intact, exactement comme dans mon souvenir. Une autre preuve réconfortante que ce n'est pas parce qu'on vieillit qu'on s'assagit...

Dans le magnifique de ces retrouvailles avec la femme superbe, celle par qui le Listel Gris coule tout seul. Dans l'équilibre parfait entre la plénitude et l'ivresse, on se livre et se saisit, intuitivement. Combien d'années j'ai pu perdre à passer à côté de cette jumelle prodigieuse??? Je dois impérativement rattraper le temps perdu.

Dans le magnifique qui m'attendait au-delà de cette dernière orgie photo, à retrouver mon frère par contrat. Sérieux, nous avons un contrat, signé et tout, dans lequel nous nous sommes engagés à être amis pour la vie.

Je vous souhaite ça tiens; un ami qui veut signer un contrat avec vous. Si ce n'est pas rafraîchissant ça, je me demande bien ce que ça vous prend... De toute façon, nous honorons gracieusement notre contrat. Quel assouvissement extraordinaire que d'avoir cette précieuse personne avec qui l'on retrouve, libère et assume pleinement le grand enfant qu'on ne veut pas assassiner en soi.

Et puis dans le magnifique de cette «Vieille Capitale» (fuck you Rapaille Machin, c'est ce qu'elle demeurera) à des années lumières de celle que j'ai laissée il y a maintenant 14 ans, dans l'audace architecturale, complètement renouvelée, ne craignant plus d'être dans l'ombre de ma métropole d'amour.

Dans le magnifique de ces moments que l'on vit si intensément, à peine consumés mais que l'on devine déjà gravés à jamais sur notre disque dur.

Il est là, il vous côtoie ce magnifique.

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