mercredi 19 mai 2010

Ça fait un peu David Hemmings qui découvre un horrible secret en agrandissant des tonnes de fois sa photo dans Blow-Up: ce qui semblait a priori banal recèle en fait un horrible secret.

Bon.

La tête d'Alain n'est pas banale et je ne suis pas vraiment un horrible secret.

Mais j'affectionne particulièrement les analogies de type cinématographiques. Je les affectionne certainement autant qu'un certain Matt Groening qui en truffe les péripéties télévisuelles de notre famille préférée de Springfield, USA.

Et je raffole des secrets. Les miens surtout, que je garde jalousement.

C'est chouette les trucs cachés.

Et ils deviennent carrément JOUISSIFS lorsque dévoilés, lorsqu'on se rend compte que notre perspicacité vient de nous faire un cadeau: un masque qui tombe.

Vous savez, lorsqu'on vient de découvrir quelque chose sur quelqu'un malgré lui?

eh eh eh... Je rends des gens nerveux???!!!

Pourtant, nulle inquiétude à nourrir car dévoiler au grand jour ce qu'on a percé chez autrui, c'est en dissiper la saveur, en édulcorer l'effet; je préfère garder ça pour moi.

Tandis que révéler une confidence est carrément inacceptable et digne d'une bonne décapitation.

Donc, le secret.

Je crois qu'il est plus souvent qu'autrement dans le détail qu'on néglige. Dans les mots qu'on censure au bout d'une syllabe pour leur en préférer un autre. Dans les bras qui demeurent résolument croisés de celui qui vous sourit à pleines dents en se disant ravi de vous voir.

Il est dans la négligence de celui qui oublie que tout ce qu'il fait et dit risque d'être interprété, souvent même par des artistes de la sémiologie.

Bref, si ça ne vous gêne pas d'être un livre ouvert pour vos semblables, eh bien continuez à être négligent.

Sinon, vous pouvez toujours porter des verres fumées réfléchissants comme Alain.

2 commentaires:

  1. Ma grosse face sur le net. Malgré ma vigilance anti-facebeurk... J'adore tes pics, elles témoignent de ta vision personelle et participative sur le monde. Tes textes sont audacieux, des aphorismes touchants et incisifs pour les gens qui comprennent/partagent/admirent ta sensibilité. Comme Baba.

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  2. Bravo pour l'utilisation du mot «aphorisme» M. Anonyme, je vais essayer de te le voler pour un texte à venir.

    C'est la première fois qu'on m'accuse d'être participative sur le monde, je prends ça comme un gage d'impact sur quelques individus parce que... parce que j'aime bien me flatter.

    Elle est bien ta grosse face Baba. Ne la dénigre pas :)

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