dimanche 25 avril 2010

Les cadavres de rouge prennent la rosée sur le balcon d'en face.

Une bouteille perdue avec le flamand rose dans le jardin, des banderoles blanches flottent encore dans la brise matinale.

Quelqu'un a travaillé fort à ramasser les bières avant de succomber au sommeil du petit matin.

L'autopsie d'un mariage latino dans la cour arrière hier.

Les restants d'un gros party sont toujours bien déprimants, surtout lorsqu'on est celui qui reste pris dedans.

La fête est finie, il faudra trouver un nouveau prétexte pour se réunir et reproduire tout ce bonheur.

Vendredi, je quittais définitivement un travail et des gens que j'aime infiniment et que je côtoie depuis plus de 2 ans, pour aller, telle une folle pas de tête, me tester plus loin, avec la très grosse probabilité que je vais m'ennuyer atrocement.

Bon, ils ne sont pas morts et moi non plus non d'ailleurs. Ils ne vont pas se dissoudre sous les prochains rayons du soleil. En plus, je m'en vais faire le même travail, dans la même boîte, mais en plus compliqué, ce qui est censé être une merveilleuse nouvelle.

C'en est une, mais le rite de passage me fut très pénible: voici nos jolis mots dans une carte de souhaits, maintenant va gérer ta décision plus loin!

Abandonner, je ne suis pas capable. Capituler, encore moins. C'est complètement idiot, mais je ne contrôle pas.

C'est la nostalgie, comme il disait.

Cette maudite disposition puérile me pogne aux tripes à chaque fois. Qu'est-ce que je vais perdre réellement? Est-ce que j'en mesure l'ampleur? Pourrais-je reproduire ça ailleurs? Bien sûr que non. Pourquoi je fais ça? Personne ne m'y obligeait.

Certaines décisions a priori jugées comme étant anecdotiques s'avèrent vachement difficiles à gérer alors que d'autres autrement plus lourdes en conséquences sont facilement assimilées.

Une autre belle ironie de la vie.

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