mardi 2 mars 2010


Je vois ça des dizaines de fois tous les hivers et à chaque fois, ça me fend le coeur. Une poussette dans cet état me laisserait de glace mais jamais un merveilleux vélo.

Un vélo, c'est la liberté. C'est le prolongement de la jambe humaine dans la grande ville. C'est précieux, à jamais.

L'affligeante vue de celui-ci me semblait particulièrement poignante puisque particulièrement kaput. La chenillette de mon col bleu d'amour s'est acharné sur ce dernier; y'a franchement rien à en récupérer.

C'est comme dans l'air de Ministry: We use it a while than it's over the shoulder.

Pourtant, à défaut d'être remis à neuf, tant d'objets pourraient tout de même devenir de fabuleux artéfacts. Ou des oeuvres d'arts.

Ou des meubles!

Tout à l'heure, dans la vitrine d'un créateur, j'ai vu une monstrueuse lampe qui m'a laissé la gueule grande ouverte. Je me suis mise nerveusement à me jaser toute seule (après avoir fermé ma gueule, disons) sur le très branché Boul. St-Laurent. J'ai fais un trou dans ma poche tellement j'y déplorais l'absence de Canon PowerShot SD1000.

C'était un amalgame de 2 énormes et antiques flood lights de studio de photo avec un cadran de locomotive coincé dans le milieu. Tout ça tenait sur un massif pied de cuivre sculpté et doté d'un gigantesque pendule triangle.

De tonnes de fils branchés un peu partout.

Probablement 10 pieds de haut.

12 pieds de large.

Moi sur le cul.

C'était touchant. Il fallait que je m'invite chez l'artisan afin de me faire expliquer que c'était une lampe.

J'avoue, j'ai manqué de courage, j'ai pas osé demander le prix...

Je pense qu'on devrait masser à l'infini les pieds de tous les artistes qui récupèrent nos objets délaissés pour leur redonner une vie aussi flamboyante.

Voilà, c'est tout. Exaltez-vous.

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