mardi 9 mars 2010

3 générations.

3 ères, 3 époques.

3 textures, 3 allures.

3 matériaux, plus ou moins désuets, c'est selon.

Selon les opinions.

Tous partagent néanmoins le même espace-temps. Faut donc négocier. Lutter pour s'y faire une place ou se battre pour en conserver une.

Nier l'obsolescence dont on nous affuble volontiers. Ou l'ingénuité dont on nous accuse.

Le pire, peut-être, c'est d'être pris entre les deux. Ne s'estimer ni jeune ni vieux. Lorsqu'on se sait encore solide mais que la vie a commencé à nous vandaliser.

On s'évertue alors à s'ajuster à son cadet, même si toutes ses failles nous sautent au visage. On panique à l'idée d'être dépassé et oublié.

Par ailleurs, on craint de lentement se métamorphoser en son aîné car nous ignorons encore tout de la sagesse du lâcher prise qui l'habite.

Comme nos contemporains, nous sommes donc tiraillés entre le mépris que nous présumons chez ceux qui nous précèdent et la condescendance dans notre regard posé sur ceux qui nous suivent.

C'est le défi de coexister sans devenir intransigeant.

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