dimanche 27 septembre 2009

L'automne.

Ma saison.

Les soirées sont fraîches, le temps devient maussade. Les voitures se couvrent de givre. Les gens se rhabillent alors que les arbres se dénudent.

La nature tranquillement s'endort, son pouls ralentit, elle dépérit. Le fond de l'air sent dorénavant la mort humide et pourrissante.

Tout doit alors mourir. L'automne est un magnifique passage obligé.

Pour certains naît alors l'angoisse du froid qui les tenaillera bientôt. Ils hibernent déjà dans leur tête. Pour moi l'automne, c'est le réveil. C'est ce temps de l'année où j'ai justement envie d'être dehors. C'est le moment de confronter cette nature qui va bientôt se déchaîner. C'est la loi du plus fort; allez-vous vaincre les éléments ou choisirez-vous de vous écraser dans une interminable torpeur déprimante?

Alors que la nature devient menaçante, elle est alors paradoxalement au summum de sa beauté. La mort se fait séduisante afin de nous conquérir une année de plus.

L'automne, c'est le temps des deuils, c'est le temps d'enterrer tout ce qui doit impérativement l'être.

Je m'apprête à inhumer ce qui est flétri. Je m'apprête à embrasser cette noirceur qui chaque jour hypothèquera un peu plus l'aube car je sais qu'au-delà de toute cette décomposition automnale, un bouillonnement fécond m'attend quelque part en 2010.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire