mercredi 21 octobre 2009

D'habitude, j'extrais une photo de ma collection et j'élabore à partir d'elle. Bon, là j'ai décidé d'inverser ce à quoi je vous avais habitué car un concept erre dans mon esprit depuis quelques semaines et je n'ai aucune fucking photo là-dessus, ce qui n'est pas étonnant puisqu'il s'agit d'un concept.

Mais je vais d'abord vous parler de ma vision périphérique.

J'en ai une excellente depuis ma période basket-ball. Pour le bénéfice des novices parmi vous, sachez que la vision périphérique c'est la capacité de voir en bordure du champ de vision. Ça se développe mais ça rend aussi un peu parano. Par contre, ça sert vachement à ne pas se faire tuer en vélo sur René-Lévesque un lundi à 16h20.

C'est comme sur cette épreuve-là, j'en ai pas l'air mais je vous ai tout de même un peu à l'oeil...

La vision, ça peut être une foule de choses: une représentation mentale, une perception sensorielle véhiculée par notre nerf optique, la représentation visuelle d'un objet pourtant absent de notre dimension concrète...

En ce qui me concerne, c'est dans la manière d'appréhender la réalité que la notion de vision m'intéresse au plus haut point. Et plus je pense à cette habileté d'aller au-delà de l'offert que constitue ma vision périphérique, plus je me questionne sur ce que je ne saisirai probablement jamais, malgré toute mon acuité, c'est-à-dire tout ce qui se ramasse dans mon angle mort.

Mon angle mort me préoccupe, m'inquiète, me torture.

Je vous fais le coup du Wiki:

L'angle mort est la zone inaccessible au champ de vision pour le conducteur d'une voiture parce que elle n'est pas couverte par les rétroviseurs.

Je compte sur les meilleurs amis du monde, ceux qui savent avoir le recul, le détachement et surtout la franchise nécessaires pour vous mettre en face de tout ce qui vous échappe. Car je déteste particulièrement l'idée que quelque chose puisse m'échapper. Mes amis sont francs et avisés. Ils savent que mon orgueil m'est moins précieux que leur lucidité. J'ai besoin que leurs rétroviseurs complètent les miens. Surtout que je roule toujours trop vite. Je file continuellement, totalement candide, vers les accidents.

Oui, bon c'est ok les petites collisions occasionnelles, ça forme la jeunesse. Mais si on croyait avoir pris toutes les précautions nécessaires et qu'on se pète néanmoins la gueule (parce que disons-le franchement, on ne va quand même pas rester sur le bord du trottoir jusqu'à ce que les réserves mondiales de pétrole soient épuisées pour se décider à foncer car on est PARALYSÉ à l'idée que quelque chose de moche se produise)???? Je souhaite qu'en me relevant on puisse m'expliquer ce qui s'est passé, car je serai nécessairement désorientée.

Quelque chose m'a échappé, je veux savoir quoi. Ça m'a fait très mal, je veux faire en sorte que ça ne se reproduise jamais.

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