samedi 6 février 2010

Si j'arrive à voir la magie dans le fond de mon verre de Dornier (et ce n'est pas parce que je suis saoule), imaginez les milliards d'endroits où je risque de la repérer!

Les jolies choses sont partout, pas besoin d'un musée ou d'un beau livre illustré. Elles sont souvent inattendues, inespérées. Encore faut-il être disposé à les voir. Mais dès qu'on se concède ce droit, elles deviennent omniprésentes.

Je me suis longtemps crue dotée d'une ingénuité qui me permettait d'apprécier toutes ces choses qui me donnent souvent l'air d'une cinglée quand on en pige pas le contexte (c'est-à-dire quand on est pas dans ma tête), mais en réalité, c'est pas ça du tout.

C'est un droit que je me donne. Le droit d'apprécier et de jouir de tout ce qui m'entoure. Le droit à un oeil exercé à voir le beau partout.

C'est pas de l'ingénuité, c'est de la survie.

C'est de l'adaptation.

Quand la vie vous fait des vacheries, ça devient extrêmement opportun que de tomber en mode fascination devant des flocons qui virevoltent et se posent doucement sur votre manteau. Si on plonge dans une intensité telle qu'on remarque qu'un flocon sur notre manche est dépourvu de la 6e branche qui le rendrait parfaitement hexagonal, c'est qu'on a mis K.O., ne serait-ce que deux minutes, tous nos drames personnels.

Mais bon, pour le passant qui voit une illuminée assisse sur un banc en train de sourire à sa manche de manteau, la perspective est... étrange?

Bon, ok, j'essaie de vous convaincre que je ne suis PAS cinglée...

Tant pis.

Allez, admettez que c'est splendide toutes les photos qui flottent dans ma coupe...

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