samedi 12 décembre 2009


Voici la main d'un champion de l'ironie. Triple médaillé du sarcasme.

Je le sais ainsi car je suis moi-même une championne olympique dans ces disciplines.

Mais au delà de cet étalage de muscles, l'ironie est avant tout un art.

L'ironie dépasse beaucoup de gens. Certains ne l'apprécient guère. D'autres ne semblent tout simplement pas pourvus de cette aire cérébrale (à ce jour toujours non-circonscrite) dans laquelle siège cette fabuleuse disposition à la gymnastique des 2e et 3e niveaux de conversation.

Enfin, d'autres l'approuvent mais ne la pratiquent pas. Mes hommages à ces derniers. Vous nous encouragez dans le vice, vous nous acceptez dans notre inconvenance et surtout, vous consentez à être régulièrement déroutés et abandonnés hors de votre zone de confort. Merci mille fois, vous êtes fantastiques.

Mais comprenez-moi bien, le sarcasme et l'ironie dépassent souvent le simple commentaire smart-ass. Le nombre de fois où j'ai abusé de cette verve mesquine pour vider le fond de ma pensée, c'est indécent. Mais à force de nous entendre jouer avec les idées et les mots, la plupart de nos interlocuteurs démissionnent et se résignent à ne pas savoir où l'on se situe. Et à être embarrassé.

Provoquer le malaise, quel beau plaisir sadique...

Mais bon, c'est évidemment une arme à deux tranchants. L'homo-ironicus qui cherche à louanger est généralement incompris; les gens cherchent le piège ou la caméra cachée... Tant pis pour lui.

Et lorsque deux ironiques discutent, comment font-ils? Eh bien, ils ont intérêt à être vachement intuitifs...

Non, en réalité, ils ont une banale conversation puisqu'il n'y a pas de témoins...

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