vendredi 4 février 2011

Ça c'est exactement le derrière de tête que j'avais moi aussi à 10 ans: de belles longues mèches comme les blés et lustrées comme le miel,

dit-elle en se bombant le torse.

Etre parent, c'est très pernicieux.

«Je suis fier de mon enfant», pfftttt....

On projette notre orgueil dedans oui...

Les parents me comprendront, enfin ceux qui ont encore un petit fond d'humilité.

Etre parent est un acte évolutionniste. Mais au-delà de l'évidence de la pérennité des gênes, moi c'est plutôt le mécanisme dans lequel s'opère ce travail de maintien de son espèce en particulier qui me fascine.

Toutes ces attentes démesurées, toutes ces ambitions frustrées reportées dans ces esquisses d'humains. Comment diable pourraient-ils se montrer à la hauteur de qu'on a hypocritement ourdi sous des couverts de «bonheur»?!

Bon, j'exagère, comme dab, mais vous pigez l'idée. Oui, ça prend une certaine dose d'abnégation, mais au final, on cherche à reproduire le meilleur de soi dans quelqu'un d'autre.

Convaincus de notre propre vertu, nous voulons tout leur inculquer, tout leur apprendre, tout leur dévoiler. On se sent investis d'une mission: en faire des humains remarquables. On se voit déjà vieux et fiers d'eux dans leur navette spatiale, avec le Goncourt ou le Nobel en main.

Puis un jour, ils deviennent des adolescents...

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