dimanche 4 juillet 2010

Entendu à la radio:

animatrice: -Est-ce que l'art est génétique?
invitée: -Je crois que oui.

Je ne dis pas que l'art est une discipline qu'on se doit de pratiquer, tel un sport de compétition, afin de devenir «bon», mais de là à dire que c'est génétique...

Faut bien être la petite fille de Gratien Gélinas pour oser s'asseoir sur une telle fortune avec si peu de modestie.

L'art est très démocratique, il appartient à celui qui souhaite se l'approprier, que l'on soit le fruit d'une génération spontanée ou le digne (ou indigne) héritier d'une lignée d'artisans.

La famille ne transmet par l'art via l'adn mais bien par le vécu.

Et puis c'est quoi d'abord l'art?

Pour moi, ça n'a rien d'illustre ou d'élitiste. C'est simplement le canal que l'on choisit pour assouvir le besoin de dire quelque chose.

C'est la volonté d'aller au-delà d'une certaine pudeur et de coucher des émotions dans la pérennité. C'est le voeu de creuser dans le profond de sa bouette pour aller recueillir le fertile; c'est laborieux, souvent pénible, résolument douloureux.

Enfin, c'est comme ça; le bonheur tranquille est rarement une bonne source d'inspiration...

Maintenant, beaucoup de gens ne sont peut-être pas nécessairement prêts à un tel acte, cela peut aisément devenir la sueur d'un forcené. Mais ça ne veut absolument pas dire qu'il n'y a pas un artiste en chacun de nous. Il faut juste avoir la détermination de le rencontrer...

Aujourd'hui, j'ai découvert que mon père ne signait pas réellement ses oeuvres à l'aide de son nom suivi de son prénom, mais bien avec un 13 suivi d'un 12.

Son originalité siégeait même dans les plus infimes détails. Il est toujours aussi mystérieux, mais moi encore plus admirative.

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