samedi 15 janvier 2011

Parfois, comme ça, sans s'annoncer, elle sort de mes pores et la démangeaison est si intolérable que j'en deviens enragée.

C'est imprévisible, brutal et infiniment laid.

La violence m'envahit. J'en frapperais la table à m'en faire saigner les poings. J'enverrais tous les objets amovibles à portée de vue valser dans le mur. Je casserais tous les meubles de grands coups de pieds.

Je n'ai plus le contrôle de mon adrénaline. Quelque chose d'immensément puissant me submerge et je ne sais pas comment le gérer.

Alors je cogne, je déchire, je botte, j'entortille, je piétine.

L'agressivité a toujours été mon moteur; c'est une façon d'avancer, de s'affirmer, de prendre sa place ou plutôt d'éviter de se la faire voler.

Mais à l'occasion, ça déborde. Je ne peux pas retenir la déflagration et franchement j'en ai pas envie. Bien qu'elle soit certainement terrifiante à observer, la violence a quelque chose de profondément libérateur. Pour moi, la violence, c'est une alternative à l'apitoiement. C'est une réponse catégorique, un refus d'abdiquer, de plier, de céder.

Je ne crois profondément pas qu'on doive rêver d'un monde sans violence. Elle nous définit comme humain. On ne doit ni se l'interdire ni la renier. Paradoxalement, il s'agit de circonscrire cette perte de contrôle.

Le laid est essentiel. Dans la destruction et le mal émanant de la violence, il y aura toujours le rappel que nous sommes capables de tout et de son contraire.

La destruction pour le reconstruction.

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